Fredonner, c’est excellent pour la santé - Première partie

C’est ce qu’affirme Jonathan Goldman, un ancien adepte du rock qui fait saigner les oreilles... Et pionnier du Sound Healing. La guérison par le son.

Cher Lecteur,

Pour nombre de civilisations anciennes, les sons étaient des remèdes puissants, capables de guérir les maux du corps, de l’âme et de l’esprit¹ ².

Au cours de rituels sacrés, les Égyptiens, les Grecs et les Chinois utilisaient des flûtes, des cloches, des harpes et des sistres, pour induire des états de méditation profonde et traiter certaines maladies.

Aujourd’hui, la science redécouvre ce savoir ancestral et de nombreuses études³ ⁴ ⁵ valident les effets thérapeutiques de la musique et de la sonothérapie.

Il est désormais prouvé que les sons et les vibrations de la musique agissent sur notre physiologie aux niveaux cellulaire, sanguin, immunitaire... Mais aussi sur nos émotions et notre état d’esprit.

Le musicien américain Jonathan Goldman en est lui-même convaincu…

Depuis cette soirée étrange qui a marqué un tournant décisif dans sa vie, à la fin des années 1970.

À cette époque, il a une vingtaine d’années et joue dans un club du Massachusetts. Amateur de rock hurlant, il s’épanouit dans les riffs saturés, les basses bien lourdes et les ambiances hypnotiques.

Un soir de représentation, son groupe marque une courte pause. Et lorsque Jonathan remonte sur scène, il ressent un profond malaise.

Autour de lui, l’atmosphère est électrique, chargée d’agressivité. Les gens sont tendus et agités. Comme si la violence était prête à éclater.

Brutalement, il réalise que ce climat oppressant et ce mal-être palpable ne sont pas seulement dus à l’alcool et aux drogues.

Ils émanent des sons discordants de leur propre musique. Jamais auparavant il ne s’en était rendu compte.

Cette prise de conscience ne va plus cesser de l’obséder.

Dans les jours qui suivent, il tombe par hasard sur une affiche intitulée Healing with Sound, qui annonce la tenue d’un prochain atelier sur la guérison par le son.

Cet atelier est animé par Sarah Benson, la pionnière du sound healing aux États-Unis.

Intrigué, il s’inscrit. Et lors de l’atelier, il va vivre une expérience marquante : sa première sortie hors du corps.

Au cours d’un exercice collectif, il tient un cristal de quartz contre sa poitrine pendant que les autres participants chantent doucement son prénom.

Soudain, il se sent quitter son corps et se retrouve projeté dans un monde parallèle… Face à une pyramide d’améthyste, au milieu d’une forêt.

Quand il revient à lui, il n’est plus le même. Il vient de découvrir que le son peut ouvrir les portes de la conscience sur quelque chose de plus vaste.

Il décide aussitôt d’explorer les dimensions spirituelles, physiologiques et vibratoires du son et de se former à différents types de sonothérapie.

Très vite, il fonde la Sound Healers Association, une organisation dédiée à la recherche, à l’éducation et à la transmission des usages thérapeutiques du son.

Dans la foulée, il réoriente son label indépendant, Spirit Music vers la musique de méditation, de relaxation et de transformation intérieure.

Depuis, Jonathan Goldman y consacre sa vie. Et voici ce qu’il nous explique, au sujet du pouvoir du son sur tout notre être…

Le son agit d’abord sur nous par la voie psychoacoustique

Photo : Sharon Waldron - Unsplash

Entrant par l’oreille, il voyage dans le cerveau où il influe sur les ondes cérébrales. Il module le système nerveux, modifie le rythme cardiaque et la respiration.

Chaque voix, chaque musique, chaque vibration que nous écoutons produit un effet direct sur notre physiologie mentale et émotionnelle.

Ainsi, il nous suffit d’écouter quelqu’un qui parle calmement pour sentir notre corps se détendre : le timbre d’une voix douce, un chant mélodieux ou une mélodie lente peuvent suffire à ralentir la fréquence du stress.

Ce serait d’ailleurs l’un des moyens les plus simples pour apaiser notre état intérieur.

Mais la voie vibro-acoustique s’avère encore plus fascinante